De Daniel Juré – Égypte, années 2020. Thomas Assaël, un Français maîtrisant la langue égyptienne, tourne un documentaire à Alexandrie et projette, las de son métier, d’écrire un scénario. Dans l’oasis de Siwa ou il fait un break de tournage il retrouve l’artiste Rémy Boncourt, qu’il a connu en Alexandrie il y a trente ans. Celui-ci lui demande une faveur, filmer une séquence a priori innocente : un barman citant un vers de Constantin Cavafy. Le scripteur scénariste superpose deux Égypte, laquelle est la vraie ? Mais l’Égypte l’envahit, le happe, le transforme, l’érotise (il est homosexuel). La sagesse ambigüe d’un pêcheur d’El Max (l’oncle), un faussaire de portraits du Fayoum (Rémy Boncourt), une antiquaire (Madame Andranopoulos), un commissaire corrompu (Farouk al Mussalami), une photographe (Kristina Haupfman), un stagiaire de police amoureux... Un roman où l’auteur envoûte le lecteur dans une intrigue aux multiples narrateurs, où le temps ne compte pas et où la réalité dépasse la fiction. Vingt-neuf photographies de l’auteur jalonnent les pages en regard du texte.